L’histoire de l’école des Enfants de l’Adour

Au travers d’un appel aux dons, une maman raconte son parcours dans la création de l’école des Enfants de l’Adour. Vous allez découvrir les dessous de cette fabuleuse aventure.
Vous pouvez trouver cet appel aux dons ici: « un don pour l’éducation, une chance pour un enfant ». Et si le cœur vous en dit, partagez pour nous soutenir 🙂

Je m’appelle Jennifer, je suis maman d’une fillette de 6 ans qui a la chance de suivre sa scolarité dans une école favorisant son épanouissement. Malheureusement, ce n’est pas le cas de tous les enfants. Certains d’entre eux ne trouvent pas leur place dans un cadre scolaire classique. Pour autant, les revenus modestes de leur famille ne leur permettent pas de se tourner vers un autre environnement. Avec votre soutien, je souhaite offrir à chaque enfant la possibilité de choisir une école qui saura s’adapter à ses besoins.

Ce projet vous intéresse ? Vous voulez en connaître l’origine ? Voici son récit.

Les débuts

Imaginez… une maman. Une maman qui a un rêve pour sa fille: lui offrir tous les outils et toute la force dont elle aura besoin pour affronter un monde parfois violent, parfois injuste et souvent déstabilisant. Cet apprentissage devra se faire en douceur car un enfant apprend mieux lorsque ses rythmes sont respectés. Cette maman veut transmettre des valeurs qui lui semblent essentielles: le respect de soi, des autres, de l’environnement, l’acceptation de soi, des autres, l’adaptation, l’ouverture d’esprit, etc.

« L’école devrait toujours avoir pour but de donner à ses élèves une personnalité harmonieuse, et non de les former en spécialistes » Albert Einstein. C’est ce que pensait aussi cette maman.
Et cette maman ne voyait pas comment l’éducation nationale pouvait offrir tout cela à sa fille (entre le nombre d’enfants par classe, l’impossibilité d’adapter les apprentissages à chaque enfant, les rythmes imposés, etc.). C’est ainsi que l’idée de l’école à la maison est née.

La petite famille suivait sa vie tranquillement quand un jour de 2016, la maman reçu un coup de fil qui allait changer la vie de toute la famille.
Une autre maman un peu comme elle lui proposait de participer à la création d’une école privée hors-contrat…

Imaginez un peu… le rêve: créer une école sur mesure pour sa fille! Cette opportunité permettrait en plus la reprise du travail car plus de temps disponible. Que du bonheur pour toute la famille.

C’est ainsi que j’acceptai de me lancer dans la folle aventure de créer une école. Et oui, cette maman n’était autre que moi !

Me voilà donc partie avec quelques autres mamans dans cette folle aventure qu’est la création d’une école. Avec le recul, je me dis que vraiment, on est prêt à déplacer des montagnes pour ses enfants.

La rentrée 2018

La réalisation du projet

Parce que oui, au début, tout est beau, tout est rose. On est pris dans l’enthousiasme, on est motivée, rien ne semble impossible.
Petit à petit, on découvre tout ce que cela implique: les dossiers, les normes de sécurité, les autorisations, les administrations récalcitrantes, les recherches de financement, etc.
Mais rien ne nous a découragé.

Finalement, nous avons pu faire la 1ère rentrée scolaire le 17 septembre 2018 avec 15 enfants de 3 à 12 ans. Nous avions réussi à recruter une enseignante, une assistante d’éducation et un jeune en service civique. Nous avions eu de généreux donateurs qui nous avaient offert du matériel, des meubles, etc.
L’École des Enfants de l’Adour était née. On avait gagné! Enfin, c’est ce qu’on croyait…

Les aléas du projet

C’était sans compter sur les aléas de la vie. Des choses qu’on peut difficilement prévoir (le directeur qui nous abandonne, un service civique qui s’est trompé de voie, une enseignante qui ne trouve pas sa place, des imprévus financiers…). Bref, les rouages n’étaient pas encore bien huilés et le moral des troupes était au plus bas.

C’est alors que l’association porteuse de l’école décide de cesser ses activités, y compris l’école.

Heureusement, quelques autres parents et moi-même avions créé une association en parallèle pour organiser des événements dans le but d’alléger les frais de l’école.
Grâce à notre association, nous avons ainsi pu reprendre la gestion de l’école en août 2019. Si si, nous avions été trop loin pour arrêter là, on en avait trop bavé et surtout, on voulait toujours l’école de nos rêves pour nos enfants!

Nous voilà partis pour relancer la machine, mais en créant de nouvelles bases bien solides. On ne voulait surtout pas retomber dans les mêmes problèmes.
Nous étions regonflés plus que jamais, sauf que, l’argent manquait cruellement. Nos mésaventures avaient refroidi quelques personnes et le bruit courait que nous ne rouvririons pas l’école. Effectivement, nous-mêmes ne savions pas si nous pourrions rouvrir.
Il ne restait que 5 enfants et les frais de scolarité de 5 enfants ne couvriraient jamais le salaire d’un-e enseignant-e.

La kermesse

Nous étions prêts à renoncer quand, miracle, une promesse de don de 2000 euros arriva.
Ce n’était pas suffisant mais nous avons repris espoir.
On a donc lancé le recrutement d’un-e enseignant-e une semaine avant la rentrée scolaire de l’Education Nationale. Tendu.

Nous avons réussi à faire la rentrée le 22 septembre 2019. Ce coup-ci, nous avions l’enseignante rêvée, une super directrice avec de l’expérience à l’éducation Nationale (18 ans) et même une autre enseignante bénévole. Cette équipe représentait parfaitement la citation de Victor Hugo: « les maitres d’école sont des jardiniers en intelligence humaine« .

Cette fois, on avait gagné! Les enfants étaient plus heureux que jamais, comme l’équipe encadrante et les parents.

Nous avions donc l’esprit tranquille pour finir de construire de bonnes bases.
Du coup, un super projet pédagogique est né (que vous pouvez voir ici) et nous avons pu clarifier les besoins de l’école. Nous avions de beaux projets d’amélioration même.
Bref, nous avions trouvé un bel équilibre.

En parallèle, nous organisions des événements pour rapporter des fonds qui manquaient cruellement. Nous recherchions des subventions, mais les écoles privées hors-contrat n’ont droit à aucune subvention.
Et la promesse de don de 2000 euros n’arrivait pas. L’angoisse.

De nouvelles péripéties

Puis le covid 19 est apparu. Il a voyagé tranquillement et a fait fermer les écoles les unes après les autres, y compris la notre…
Dans un sens, le covid 19 a permis de réduire les frais de l’école et d’obtenir des aides financières.
Dans l’autre, il nous a contraint d’annuler les événements apportant des fonds dans les caisses de l’école.

Les projets visant l’amélioration de notre fonctionnement. sont tombés à l’eau! De même pour la mise en place des bourses pour les familles et la modernisation du matériel scolaire.

Mais maintenant, vous avez compris qu’on ne lâche pas l’affaire si facilement. Ce n’est pas un virus qui va nous faire abandonner nos rêves, hein?

C’est quoi l’école de nos rêves?

Nous souhaitons avant tout que chaque enfant soit compris, entendu et donc respecté. Chacun a sa personnalité, son caractère, ses gouts, ses capacités, ses faiblesses et nous voulons que leur individualité soit préservée.
Grâce à cela, ils conservent leur confiance en eux et les apprentissages scolaires en sont facilités.
Nous souhaitons également leur apprendre à gérer leurs émotions, les conflits, la vie de groupe, bref, leur donner un maximum d’outils pour affronter la vie.
Tout cela, nous avons réussi à le mettre en place depuis la création de l’école. Mais nous rêvons de mieux encore…

Nous rêvons d’un grand bâtiment sur un grand terrain en partie boisé. Il y aurait divers ateliers, une cuisine aux normes pour les enfants, un potager, des animaux, etc. Mais aussi plein de matériel sportif, artistique, scientifique, multimédia, etc.
On rêverait d’accueillir les enfants jusqu’au Bac et pourquoi pas créer un internat.
Nous pourrions ainsi développer un maximum toutes les capacités des enfants dans tous les domaines de la vie scolaire, sociale et quotidienne.

La rentrée 2019

Aujourd’hui, grâce au soutien des élus locaux nous sommes dans l’ancienne école publique du petit village de Préchac/Adour. Les locaux sont certes, adaptés mais limités.
Une seule classe pour des élèves de 3 à 12 ans permet tout de même des expériences très différentes de l’Education nationale et 16 élèves maximum permet d’adapter l’éducation à chaque enfant.
Nous avons remarqué que les enfants apprennent mieux par l’expérience que par la théorie et c’est ce que, malgré nos moyens limités, l’équipe pédagogique arrive à proposer aux élèves.
Imaginez si nous avions plus de moyens! Mais chaque chose en son temps, nous n’en sommes pas encore là 🙂

Et l’appel aux dons dans tout ça?


Il y a quelque temps, une famille nous a contacté car elle rêvait d’inscrire leur enfant dans notre école.
J’ai passé 30 minutes avec une maman qui m’expliquait à quel point cette école serait géniale pour son fils. Tout lui plaisait: le respect du rythme de l’enfant, la gestion des émotions, les respects de ses besoins tout en offrant un cadre sécurisé et sécurisant, mais aussi l’investissement des parents dans l’école.
« L’école fait d’un écolier ou un métal commun qu’on rejette, ou un joyau précieux qui éblouit » (Henri Rolland de Villarceaux). Cette maman était certaine que notre école allait faire de son fils un « joyau précieux qui éblouit ».

Seul hic, le tarif.
Même si notre école est bien en dessous de la moyenne de prix des écoles alternatives, cela reste un budget.
Pour cette famille dont le papa ne travaille pas (il est handicapé), la maman est enceinte et travaille à mi-temps, c’est juste impossible.

Moi, je vis ça comme une injustice.
Pourquoi le choix d’une éducation doit être conditionné par un prix, un statut social ou une position sociale?
Pourquoi un enfant en décrochage scolaire ne pourrait pas avoir une 2ème chance de s’épanouir dans ses apprentissages grâce à une école différente, à cause de l’argent?
Pourquoi un enfant handicapé ne pourrait pas avoir une scolarité adaptée à ses besoins à cause de l’argent?

Personnellement, je trouve cela injuste, pas vous?

Tout ça pour dire, que c’est ce coup de téléphone qui m’a fait un déclic: lancer une cagnotte pour créer des bourses pour ces enfants en besoin.

Grâce à ces bourses, des enfants pourraient profiter d’une scolarité sur mesure tout en respectant le programme de l’éducation nationale.
Mais ce n’est pas tout. L’école pourrait bénéficier d’une diversité nécessaire à l’apprentissage de valeurs comme l’acceptation de l’autre, le respect, l’adaptation, etc.

Alors moi je me suis dis: il existe beaucoup d’appels aux dons pour des écoles en Afrique, au Népal ou dans des pays qui en ont besoin. Ces cagnottes cartonnent. Mais en France aussi il y a des enfants qui sont dans le besoin, pourquoi ne pas tenter aussi un appel aux dons?

Ainsi, nous pourrions offrir à ces enfants dans le besoin des bourses pour leur permettre d’intégrer notre école où ils s’épanouiront.

 Comment ça se passe?

Voici les objectifs que nous pourrons réaliser selon les paliers. Si on atteint:

1000€: nous créons 2 bourses de 500 € (pour 2 enfants)
2000€:  nous créons 2 bourses de 500 € (pour 2 enfants) + 1 bourse de 1000€ (pour 1 enfant)
3000€:  nous créons 2 bourses de 1000€ (pour 2 enfants) + 2 bourses de 500€ (pour 2 enfants)
5000€: nous créons 2 bourses de 1000€ (pour 2 enfants) + 2 bourses de 500€ (pour 2 enfants) et nous rachetons du matériel scolaire
+ de 5000€: Wouaw! nous créons 2 bourses de 1000€ + 2 bourses de 500€, nous rachetons du matériel et nous organisons des sorties pédagogiques

Pour des raisons pratiques, l’école encaissera les dons et déduira les bourses des frais de scolarité des familles sélectionnées sous condition de ressources.

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